OENOTOURISME :
ROMANECHE, TERRE DE MOULIN A
VENT
Ils sont 300 à détenir la clé du plus prestigieux des crus du Beaujolais. La
culture du Moulin-à-vent s’étend sur les deux seules communes de Romanèche-Thorins en Saône-et-Loire et de Chénas dans le Rhône.
Autour d'une robe oscillant entre rubis profond et grenat
sombre, ce vin libère des arômes floraux et fruités, de violette et de cerise dans ses premières années, empruntant ensuite quelques saveurs communes à l’iris, aux épices et fruits mûrs, voire à la
rose fanée, à la truffe, au musc sinon à la venaison. Charpenté et complexe, le Moulin-à-vent est le vin de garde par
excellence, jusqu’à 10 ans selon les millésimes. Nourri
des arènes granitiques roses et friables appelées gore ou grès, infiltrées de filons de manganèse sans doute à l’origine de ces caractéristiques, le Moulin-à-vent est un vin intense et tannique. On
dit de lui, comme pour nombre de crus les plus robustes, qu’avec l’âge, il aurait tendance à « pinoter », se rapprochant ainsi de ses voisins bourguignons par l’évocation d’arômes de cerise propres à
ce cépage.